A la base, il y a une volonté permanente d’expérimenter. De comprendre la matière, ses contraintes, ses propriétés. Et de la transformer, en prenant soin de ne la travailler qu’a minima.
Créer des pièces de peu.
De cette volonté de laisser la matière première la plus brute possible, Mylene Niedzialkowski dessine et conçoit des oeuvres aux lignes minimales, aux irrégularités singulières et affirmées.
Naviguant entre le Sud Ouest de la France et Paris, après une vingtaine de déménagements depuis le Sud Est de son enfance, Mylene Niedzialkowski s’applique pourtant à accumuler et, de nouveau lieu en nouveau lieu, à ne jamais rien jeter. Quelque part entre une manie de la collection et de l’attachement au petit, son atelier oscille entre matériauthèque et cabinet de curiosités, matières premières locales issues des terroirs voisins, matériaux basiques et communs, ordinaires et quotidiens, résidus de production, puis vêtements anciens, trouvés ça et là, étoffes rares, linge de maison, dentelles de toutes sortes et voilages, soies de Lyon ou boro japonais, également reliquats de l’enfance, papiers, bouts de tissu, éclats de métal, de carrelage, de pierre, et pour finir, une maison et ses dépendances, découverte pleine d’une vie entière, triée pendant des années pour être finalement conservée en l’état.
De cette matière vive, de ces miscellanées des plus hétéroclites, c’est un terrain de jeu infini qui s’ouvre. De là vient le dessin du prochain objet, de la prochaine oeuvre. Le choix d’une couleur, d’un matériau, d’une forme. De là un nouveau projet voit le jour, rationalisant l’apparent chaos de départ.